Descriptif du poste
Le projet PRESENCE (coordonné par Florence Beaugrand-Bonnet, pour BIOEPAR), financé conjointement par INRAE et le Conseil Régional des Pays de la Loire, part du constat que l’élevage bovin (lait et viande), est un secteur clé de l’agriculture en Pays de la Loire, mais fait face aujourd’hui à un déclin avéré, spécifiquement dans les zones où la densité animale est plus faible (Ben Arfa et al. 2009). Le projet a débuté au 1 er janvier 2023, pour une durée de 4 ans.
Dans ce contexte, le projet PRESENCE formule plusieurs postulats initiaux (cf. projet déposé) :
- La résilience et la participation de l’élevage à la prospérité des territoires reposent sur la prise en compte équilibrée des services rendus par l’élevage dans le modèle économique des éleveurs
- Les équilibres dans ces bouquets de services varient en fonction des caractéristiques des territoires
- C’est au niveau des méso-institutions territoriales (collectivités, filières...) que la réflexion sur l’élevage comme bien public permet de mobiliser de façon idoine les ressources du territoire et de générer une capacité d’agir collective et individuelle en lien avec une vision d’avenir partagée par des dispositifs d’accompagnement, d’incitation et de reporting
Pour tester ces postulats initiaux, 3 secteurs d’étude (Communauté de communes des Coëvrons (Mayenne), Pays de la Vallée du Loir (Sarthe), Communauté d’Agglomération de La Roche sur Yon (Vendée)) ont été investigués au sein de la région des Pays de la Loire, à l’occasion d’un premier stage de Master 1 puis d’une étude menée par des étudiants en Master 2 à l’Ecole Supérieure des Agricultures, campus d’Angers. Il en ressort notamment qu’hormis la production de viande et de lait, les services assurés par l’élevage bovin sont peu identifiés par les acteurs et encore moins valorisés. Pourtant, dans le même temps on peut assister au développement de filières locales de valorisation de races locales menacées, s’inscrivant dans une volonté de valoriser la protection de la biodiversité et plus largement des modes de production respectueux de l’environnement et des paysages. Ces filières locales développent ainsi, chacune à leur manière, des réseaux de commercialisation pour leurs produits.
Objectifs du mémoire de fin d’études (6 mois, à partir de janvier 2025)
Il s’agira pour le/la candidat(e) de réaliser une comparaison des dynamiques locales de création de filières bovines (élevage/filières de valorisation) telles qu’elles peuvent exister pour des races bovines à faibles effectifs présentes en Pays de la Loire (vaches Nantaises, Maraîchines, Saosnoises, Rouges des prés) voire au-delà (Mirandaises, Vosgiennes, Bretonnes Pie Noire).
Le travail de fin d’études aura pour principaux objectifs, dans chacun des 3 secteurs d’étude visés :
- de rendre compte, pour chaque race, de la dynamique de création d’une filière de valorisation en mobilisant à la fois les statistiques disponibles, la littérature grise, et en réalisant des entretiens auprès des acteurs impliqués dans cette dynamique (agriculteurs, acteurs des filières) ;
- d’identifier les critères de réussite/ d’échec de ces filières en lien avec les politiques publiques territoriales (développement économique, urbanisme, environnement, alimentation, etc. ).
Méthodes
Cette recherche amènera le/la candidat(e) à mobiliser différentes méthodes :
- Recherche et analyse documentaire
- Entretiens semi-directifs (5 à 8 entretiens max.) pour chaque filière, avec les divers acteurs socio-économiques concernés
- Analyse d’entretiens et synthèse ; rédaction d’écrits de synthèse