VALORISATION ET VULGARISATION DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PRODUITS DANS LE CADRE DU PROJET MARMOTTES ALPINES, SUR LE SITE DE RÉFÉRENCE INTERNATIONAL DE LA GRANDE SASSIÈRE. F/H

Descriptif du poste

Le Parc national de la Vanoise (PNV) est un établissement public à caractère administratif placé sous tutelle du Ministère de la transition écologique.

L'équipe est organisée en trois pôles (Connaissances et gestion, Valorisation - communication et Secrétariat général), une mission Système d'information et de trois secteurs territoriaux (Pralognan, Haute-Tarentaise et Haute-Maurienne).

L'établissement compte 75 agents permanents répartis entre le siège du Parc (Chambéry) et les secteurs.

L’action du Parc sur ses différentes missions s’exerce sur le cœur du parc (525 km²) et l’aire d’adhésion (les deux communes Les Belleville et Peisey-Nancroix). Le Parc est par ailleurs gestionnaire de 4 réserves naturelles nationales, dont la réserve de la Grande Sassière.

Le Pôle connaissance et gestion assure le pilotage, la coordination et l'animation technico-scientifique du dispositif de connaissance et de gestion mis en place par l'établissement ainsi que l'exploitation, l'interprétation des données et la diffusion des connaissances.

Il s'appuie pour cela sur les chargés de mission thématiques basés au siège et sur les Techniciens Patrimoine Naturel et les Techniciens agricoles chargés, au sein de chaque secteur, de la mise en œuvre opérationnelle. Afin de mener à bien ces missions, le pôle établit des partenariats (associations, chercheurs) qu’il anime et fait régulièrement appel à des prestataires.

Le projet marmotte Alpine est le site de référence de long terme de la Grande Sassière, labellisé SEE-Life par l’Institut Écologie et Environnement du CNRS.

Le cadre de l'étude du "Projet Marmotte Alpine" s'inscrit dans une démarche à la fois scientifique et écologique, initiée en 1990 dans le Parc National de la Vanoise. Le projet a été motivé par la nécessité de comprendre le comportement de la marmotte alpine, une espèce sociale, dans un contexte de conflits avec les agriculteurs en raison des dégâts causés par ces animaux dans les prairies. Le choix du site d'étude s'est porté sur la Réserve Naturelle Nationale de la Grande Sassière, en raison de l'abondance des marmottes et de l'accessibilité des infrastructures.

L'objectif initial était de décrire son comportement, sa structure sociale et territoriale. Les recherches ont permis de mieux comprendre la structure et la dynamique des groupes familiaux composés d'un couple dominant monogame et d'individus subordonnés. Avec l’accumulation des données, les travaux ont évolué pour explorer divers aspects, tels que le choix de partenaires, la dynamique des populations, la monogamie, et plus récemment, la sénescence.

Un aspect clé du projet est l'étude des conséquences du réchauffement climatique, une menace majeure pour la biodiversité alpine. L'étude s'attache à comprendre l'impact des variations climatiques (températures, précipitations) sur la démographie et la socialité des marmottes, en les considérant comme des "espèces sentinelles" pour les écosystèmes montagnards vulnérables. Le projet, par ses recherches, vise ainsi à fournir des outils pour la préservation des habitats et des espèces menacées dans les Alpes.

Principaux résultats :

Les recherches menées depuis 30 ans ont permis de mieux comprendre la vie sociale et biologique des marmottes alpines. Les scientifiques ont notamment étudié :

·              La structure sociale et l'organisation familiale des groupes de marmottes

·              Les avantages et inconvénients de la vie en groupe pour ces animaux

·              Le comportement et les interactions entre individus

Ces observations ont révélé que les marmottes vivent en groupes familiaux, avec des avantages comme la détection des prédateurs et l'élevage coopératif des jeunes, mais aussi des inconvénients comme le partage des ressources et les luttes de pouvoir.

Impact du changement climatique

Des changements récents ont été observés, potentiellement liés au réchauffement climatique :

·              Une diminution du nombre moyen de marmottons par portée, passant de 5 à 4 ces dernières années

·              Une possible réduction du taux de survie des jeunes

·              Une instabilité croissante des groupes avec des changements accélérés de dominance et une augmentation du nombre d’infanticides ;

Ces modifications pourraient être dues à la fonte accélérée des neiges, qui réduit l'isolation thermique des terriers et oblige les femelles à puiser davantage dans leurs réserves pour réchauffer leur portée.

Méthodologie et suivi à long terme

L'étude repose sur un travail de terrain rigoureux et répété chaque année, comprenant :

·              L'observation et le suivi régulier de la population de marmottes

·              La capture et la manipulation des animaux pour collecter des données biologiques (mesures, prélèvements, marquage)

·              L'analyse de l'évolution des paramètres démographiques sur le long terme (survie annuelle, nombre de marmottons, sex-ratio, etc.)

Ce suivi à long terme a permis d'accumuler des connaissances uniques sur l'écologie et le comportement de la marmotte alpine dans son habitat naturel.

Autres domaines d'étude :

Les recherches menées par le Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive de Lyon ont également porté sur :

·              La communication chimique entre marmottes

·              Le processus de vieillissement chez cette espèce

Ces travaux ont considérablement enrichi notre compréhension de la biologie et de l'écologie de la marmotte alpine, faisant de cette étude l'une des plus complètes au monde sur cette espèce.

Définition du contenu de stage : (Mission principale, objectifs)            L’objectif du stage vise à vulgariser et communiquer sur les différents travaux et publications mise en œuvre et produites sur le site de référence de la Grande Sassière.

Les cibles des différents de type de production sont : les agents du parc, les valléens, les acteurs socio-économiques, le grand public, les médias.

Les livrables pourraient inclure plusieurs types de productions :

1. La construction d’un référentiel des productions scientifiques et techniques produits sur le site de référence

2. la rédaction de fiches synthétiques vulgarisées relatifs aux (1)

•             Contenu : articles destinés au grand public résumant des travaux scientifiques, dans un style accessible et pédagogique.

3. Infographies ou posters scientifiques

•             Contenu : Création de supports visuels simplifiant et illustrant des concepts scientifiques complexes, destinés à des conférences, des expositions ou des événements publics.

4. Vidéo ou série de vidéos explicatives

•             Contenu : Vidéo(s) courtes et dynamiques, expliquant une découverte scientifique ou un projet, destinées à des plateformes comme YouTube ou des réseaux sociaux.

•             Exemple : Vidéo sur le cycle de vie de la marmotte alpine ou l'impact des changements climatiques sur la faune alpine.

5. guide pédagogique

•             Contenu : Création d'un guide vulgarisé ou d'une brochure explicative à destination des visiteurs du parc national de la Vanoise et de la Réserve naturelle

6. page web de vulgarisation scientifique

•             Contenu : Développement d’une page dédiée sur un site existant pour communiquer régulièrement sur des travaux scientifiques menés sur le site de référence.

7. Contenu pour les réseaux sociaux

•             Contenu : Rédaction et gestion de publications sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram, Facebook) pour diffuser des travaux scientifiques de manière simple et attrayante.

8. Présentation pour un public non scientifique

•             Contenu : Préparation d’une présentation PowerPoint ou d’une conférence interactive pour sensibiliser le grand public ou des scolaires à une problématique scientifique.

9. Rapport final de stage

•             Contenu : Un rapport détaillé décrivant les actions menées durant le stage, les méthodologies utilisées, les résultats obtenus ainsi que les retours d’expérience