COORDINATEUR-COORDINATRICE TECHNIQUE DU PROJET TERRASOL F/H

Descriptif du poste

Présentation de la FRCIVAM Occitanie
Les CIVAM (Centres d'initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural) sont des associations d’éducation populaire, oeuvrant dans le champ du développement agricole et rural. Le mouvement CIVAM s’est construit dans les années 50 autour des valeurs de laïcité, d’autonomie et d’égalité des chances pour tous.
Les CIVAM se veulent des laboratoires d'expérimentation et de dialogue entre agriculture et société. Ils agissent en véritable catalyseurs de rencontres, considérant que la meilleure source d’innovation provient de l’échange entre les acteurs de terrain.
En Occitanie, les CIVAM agissent en faveur :
- d’une relocalisation de l'alimentation,
- d’un renforcement des liens entre villes et campagnes,
- d’une transition vers une agriculture plus autonome, économe et ancrée dans son territoire,
- d’un éveil citoyen des jeunes par l'alimentation,
- de la création d’activités en milieu agricole et rural.
La FRCIVAM Occitanie compte dans son réseau, près d’une trentaine d’associations, plus de 75 salariés, 1 800 adhérents et de nombreuses parties prenantes non adhérentes. L’équipe de la FRCIVAM Occitanie comprend 11 salariés répartis sur plusieurs sites : Florac (48), Lattes (34), Carcassonne (11) et Ramonville (31).

Contexte du poste
Dans la continuité d’une première phase de maturation de 18 mois, la FR CIVAM Occitanie est cocoordinatrice du consortium TerrAsol (Territoires Alimentaires Solidaires), lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt « Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires ». Ce consortium est composé de 15 partenaires1 (collectivités locales, société civile, privés, acteurs de la recherche). Le projet TerrAsol vise à faire la preuve de l’intérêt d’une nouvelle approche et d’une nouvelle gouvernance des transitions alimentaires fondées sur les concepts de solidarités et de démocratie alimentaires sur le territoire de Montpellier. Par territoire, on entend l’espace physique et social où l’on vit : le quartier, la ville, la métropole, où peuvent se construire des solidarités entre habitants. On entend aussi « l’espace dont on
vit » : les espaces nourriciers de la ville, au-delà du péri-urbain jusque dans le milieu rural, avec lesquels peuvent se construire des solidarités entre citadins et agriculteurs. Les solidarités sont entendues ici non pas comme un altruisme vis-à-vis de personnes en difficulté, mais bien comme des relations d’interdépendance pour faire cause commune dans l’intérêt général.

Sur ces bases, ce projet entend expérimenter pour faire la preuve de trois types de solidarité :
a) Une solidarité entre habitants pour permettre à toutes et tous un accès à une alimentation choisie de qualité, décidée par les habitants. Il s’agit de dépasser la forme encore dominante d’une lutte contre la précarité alimentaire par la seule distribution ciblée de surplus du système alimentaire. L’enjeu est de construire des dispositifs plus inclusifs, en mixité sociale où les citoyens retrouvent du pouvoir d’agir.

b) Une solidarité entre le bassin de consommation que représente la ville et ses territoires nourriciers. Il s’agit de construire ensemble des modes de production agricole et des filières alimentaires équitables et négociées du point de vue de leurs rapports à l’environnement et de leurs effets sur la santé. Ce projet cherche donc à construire des systèmes alimentaires durables des points de vue environnemental, économique et sanitaire mais avec une forte préoccupation sociale, jusqu’à présent souvent négligée.

c) Une solidarité entre acteurs du système alimentaire. Ce projet cherche enfin à dépasser une approche basée sur des diagnostics et des propositions des seuls experts. Il vise au contraire à tester une gouvernance multi-acteurs de l’alimentation, avec la population de façon la plus inclusive possible, avec les politiques, la société civile, les entreprises et la recherche. En ce sens, ce projet cherche à contribuer à un renouvellement de l’action publique et à la construction d’une véritable démocratie alimentaire qui rééquilibre les rapports de pouvoir au profit des citoyens.

Les missions :
En collaboration avec le/la co-coordinateur·ice recherche-évaluation porté·e par la Chaire Unesco Alimentation du Monde (1 ETP) et le poste d’appui administratif et financier (0,5 ETP) il/elle aura pour mission de :
- Animer le consortium d’acteur et ses instances : comité de pilotage, groupes de travail et conseil des territoires :
o Assumer les fonctions de secrétariat des différentes instances.
o Identifier et résoudre les problèmes et les conflits qui peuvent survenir pendant le projet.
o Organisation du comité de suivi annuel.
o Bilans intermédiaires annuels du projet.
- Coordonner la gestion et le suivi des activités du projet :
o Planifier et organiser les différentes étapes du projet en lien avec les partenaires.
o Suivre l’avancement du projet et sa concordance avec le calendrier de réalisation.
o Coordonner la rédaction du bilan technique annuel du projet.
o Coordonner avec la personne chargée de l’appui administratif et financier les bilans financiers annuels, les remontées de dépenses en cours de projet et la gestion fine de la trésorerie du projet.
o Organiser la capitalisation et la diffusion des livrables.
- Gérer les relations avec les partenaires du projet extérieurs au consortium : financeurs, autres territoires pour la réplicabilité, autres projets lauréats AMI, etc.
o Réunion mensuelle avec le référent de la Banque des Territoires.
o Présentation du projet et échanges avec d’autres territoires lors de colloques, par des accueils, des participations à réseaux, etc.
o Construction de partenariats avec des institutions du territoire complémentaires mais extérieures au consortium
Missions transversales :
- Créer des méthodologies de travail pour améliorer l'efficacité des processus.
- Animation du site internet dédié au projet.
- Valorisation du projet et ses résultats.