Zoom sur les concours d'entrée en école d'ingénieur
La voie la plus courante pour accéder aux écoles d’ingénieurs en agronomie reste le succès au concours A. Mais il existe d’autres voies pour les étudiants de licence, de BTS, de DUT, voire de master. Quelles sont-elles, et combien y a-t-il de places disponibles ?
En 2018, 947 étudiants ont intégré l’une des douze écoles d’ingénieur en agronomie après avoir passé le concours A, commun aux écoles préparatoires scientifiques BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la terre) et aux écoles préparatoires TB (technologie et biologie). Or, les places disponibles étaient de 972 pour les candidats de prépa BCPST et de 55 pour les candidats de prépa TB. Pour ceux qui souhaitaient intégrer l’Enstib (École nationale supérieure des technologies et industries du bois), treize places étaient réservées pour les candidats des écoles préparatoires scientifiques BCPST, et deux places pour ceux des écoles préparatoires TB.
Des accès par d’autres voies
Mais ces différentes écoles recrutent aussi par d’autres voies pour environ un tiers de leur effectif. Les étudiants ayant validé une licence ou une licence professionnelle scientifique ont accès aux concours voie B bio. Pour 2019, 174 places sont disponibles (contre 176 en 2018). Les titulaires d’un BTSA, de certains BTS ou DUT qui sont passés de préférence par une prépa adaptation technicien supérieur (ATS) ont accès aux concours voie C bio. Le nombre de places attribuées (103) est plutôt stable par rapport à celui de 2018 (104 places). En revanche, un nombre de places plus important est offert aux élèves en deuxième année d’un DUT chimie, génie biologique, génie chimique-génie des procédés ou hygiène-sécurité-environnement qui peuvent se présenter au concours voie C2. Il passe de 129 places en 2018 à 146 places cette année. Les titulaires d’un bac +2 ou d’une licence professionnelle de certaines spécialités qui souhaitent intégrer une école d’ingénieur en agronomie par la voie de l’apprentissage seront plus nombreux à être admis en 2019. Cette année, 214 places sont prévues, au lieu de 197 en 2018. Enfin, pour les titulaires d’un master 1 ou d’un master 2, en priorité en biologie, qui souhaitent accéder à la deuxième année du cycle ingénieur à Oniris Nantes et VetAgro Sup Clermont-Ferrand, le concours voie D donne accès à 17 places en 2019, au lieu de 12 places accessibles en 2018.
—— Marie-Dominique GUIHARD (Tribune Verte n°2903)
Devenir ingénieur en agronomie : Les 9 écoles accessibles par concours
- AgroParisTech Grignon ;
- Montpellier SupAgro ;
- Agrocampus Ouest ;
- INP-Ensat Toulouse ;
- Ensaia Nancy ;
- Agrosup Dijon ;
- Bordeaux Sciences Agro ;
- VetAgro Sup Clermont-Ferrand ;
- Oniris Nantes Atlantique.
Enseignement supérieur agronomique : Vers un regroupement des établissements
Le 1er janvier 2021, AgroCampus Ouest, AgroParisTech et Montpellier SupAgro vont être fédérées en un seul établissement. Leur autonomie sera toutefois respectée. À terme, d’autres écoles devraient les rejoindre pour créer « un champion mondial de l’enseignement supérieur agronomique permettant à la France de disposer d’un enseignement et d’une recherche agronomique fidèles à sa tradition d’excellence, nationale et internationale », selon le ministère.
Perspectives : Des places supplémentaires
En février 2018, 2 700 places supplémentaires seront octroyées dans les établissements d’enseignement supérieur agricole, publics ou privés sous contrat dont voici les noms : Établissements publics : Agrocampus Ouest, AgroParisTech, AgroSup Dijon, Bordeaux
Sciences Agro, École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (Engees), École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole (Ensfea), École nationale supérieure de paysage de Versailles, École nationale vétérinaire d’Alfort,
École nationale vétérinaire de Toulouse, Montpellier SupAgro, Oniris, VetAgro Sup. Écoles privées : École supérieure du bois, École d’ingénieurs de Purpan, École supérieure d’agricultures d’Angers, Institut supérieur d’agriculture de Lille - Yncréa, Institut supérieur
d’agriculture Rhône-Alpes et Institut polytechnique UniLaSalle.