Vers plus de mobilité des jeunes en Europe
À l’occasion du Sima 2019, la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) a annoncé la création d’un réseau européen. Ce dernier vise à faciliter la mobilité des jeunes en renforçant l’attractivité des métiers dans les entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux.
«Nous créons un réseau d’organisations professionnelles européennes et de centres de formation pour favoriser la mobilité européenne des jeunes en formation dans les travaux agricoles et forestiers », a annoncé Gérard Napias, président de la FNEDT, le 25 février à Paris dans le cadre du Sima, le mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage. « Il regroupe aujourd’hui quatre organisations : la BLU, en Allemagne, le Koneyrittäjät, en Finlande, l’Anefa, au Portugal, et la FNEDT, en France, membres de la Ceettar1, ainsi que douze centres de formation agricoles ou forestiers de ces pays. Nous avons besoin de jeunes motivés, attirés par notre métier, par nos technologies ! La mobilité européenne est un des leviers car elle permet de découvrir d’autres pratiques pour ensuite anticiper les évolutions de l’agriculture d’aujourd’hui et surtout de demain. Nous avons besoin d’un projet social européen », a souligné Gérard Napias.
Un inventaire des formations
L’objectif de ce réseau est de favoriser la mobilité des jeunes entre les différents pays membres du réseau pour améliorer leur insertion dans les entreprises de travaux agricoles et forestiers. Ces expériences à l’étranger, sous la forme de stages ou d’échanges, permettront aux jeunes de développer des soft skills attendus par les recruteurs : esprit d’équipe, adaptabilité, polyvalence, au même titre que les compétences plus techniques. À cela, viennent bien sûr s’ajouter les bénéfices linguistiques. Cette démarche débutera dans un premier temps par un inventaire des formations cibles de chaque pays pour poser les bases d’une plateforme de travail visant à initier un réseau d’acteurs qui accompagneront les jeunes en formation dans leur mobilité. « L’objectif final est bien sûr de pérenniser la démarche pour en faire une partie intégrante des cursus et des offres de formation des quatre pays, ouverte sur d’autres pays », précise la fédération. En clôture de cette présentation organisée par la FNEDT et le Ceettar, la députée européenne Anne Sander a salué cette démarche de la profession des Etarf² « qui rapproche les gens, les citoyens, les apprenants, les formateurs : c’est l’Europe pratique et concrète ! Pour s’enrichir des systèmes des autres États, nous avons besoin de l’Europe, de coopération ! Emparez-vous du programme Erasmus ». À noter que cette action s’insère dans la convention de coopération apprentissage dans laquelle s’est engagée la FNEDT avec le Fafsea et les ministères de l’Agriculture, de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
—— Article paru dans le bois international
(1) Confédération européenne des entrepreneurs de travaux techniques agricoles, ruraux et forestiers.
(2) Entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers.
FNEDT : 21 000 ENTREPRISES
La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT)
est l’organisation professionnelle qui rassemble les entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux.
Présidée depuis 2002 par Gérard Napias, elle conduit les actions de représentation, de défense et de promotion de la profession auprès des pouvoirs publics et des organisations professionnelles.
La fédération regroupe aujourd’hui 62 syndicats (inter)départementaux et 14 unions régionales et représente 21 000 entreprises et 95 000 salariés. Au niveau européen, elle est adhérente de la Ceettar (Confédération européenne des entreprises de travaux techniques agricoles, ruraux et forestiers).