Val'hor : une vente à distance plus visible
Pendant le premier confinement, de nombreux professionnels du végétal ont proposé aux particuliers un service de vente à distance
Peu après le début du premier confinement, Val’hor (l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage) a lancé une carte interactive recensant des entreprises de la filière offrant un service de vente à distance par livraison et/ou click&collect sur son site Web www.missionvegetal.fr. « Mission : Végétal est d’abord un programme télévisuel qui existe depuis six ans sur M6. C’est une manière pour nous de communiquer auprès des consommateurs, explique Mikaël Mercier, président de Val’hor. Quand la crise est arrivée, il y a eu un besoin émergent de reconnecter les entreprises de la filière avec les consommateurs. » À travers cet outil, l’interprofession a souhaité soutenir les pépiniéristes et les horticulteurs français qui subissaient la perte de leurs fleurs saisonnières, mais aussi accompagner les Français dans leurs nouvelles habitudes. D’après une étude réalisée fin mars 2020 par Harris Interactive1, 43 % des Français affirmaient en effet jardiner davantage pendant cette période de crise.
20 % d’inscriptions en plus
Pendant le premier confinement, la vente à distance s’est développée de manière générale. Selon un audit commandité en juillet dernier par Val’hor, près de 40 % des entreprises de la filière ont fait émerger de nouvelles pratiques de commercialisation. « Grâce à ces services, des fleuristes ont pu générer un quart de leur chiffre d’affaires, voire 50 % chez certains », mentionne-t-il. Lorsque le second confinement est arrivé, ces pratiques ont repris. La plateforme a, de son côté, enregistré une hausse de ses inscriptions de près de 20 %. À ce jour, elle recense 449 professionnels (237 fleuristes, 180 pépiniéristes/horticulteurs et 30 jardineries) répartis partout en France et totalise plus de 220 000 vues. « Cette carte était une réponse dans l’urgence, relativise le président de l’interprofession, qui représente 52 000 entreprises réparties dans dix fédérations. L’interprofession va aller plus loin. Nous avons démarré une réflexion sur la refonte de notre écosystème de sites Internet : Mission : Végétal, label Fleurs de France… L’idée est de pouvoir mieux passer nos messages auprès des consommateurs et d’accompagner nos adhérents avec de nouveaux outils plus utiles. » Ce travail, entrepris en septembre dernier, se poursuivra en 2021.
—— Caroline EVEN (Tribune Verte 2954)
(1) Étude en ligne avec 1 037 répondants, âgés de 15 ans et plus, représentatifs de la population française.
Ernest Turc : UNE E-BOUTIQUE POUR LES PASSIONNÉS
Lors du premier confinement, l’entreprise Ernest Turc – producteur de bulbes à fleurs et spécialiste de semences – s’est inscrite sur la carte interactive mise en place par Val’hor. Elle a indiqué gratuitement ses coordonnées dans le Maine-et-Loire et l’adresse de sa boutique en ligne (www.ernestturcboutique.com) lancée en 2017. « Nous y vendons essentiellement nos créations variétales. Cette e-boutique s’adresse surtout aux passionnés de jardin et aux collectionneurs », explique Bertrand Turc, dirigeant de l’entreprise familiale. S’il ne peut pas dire que le recensement sur la plateforme de Val’hor a boosté les ventes en ligne, il félicite le travail mené par l’interprofession et leur fédération1 pendant cette crise, durant laquelle ils ont connu une baisse conséquente des ventes de bulbes à fleurs. Aujourd’hui, malgré un certain niveau de désorganisation qui perdure en raison de la crise, l’entreprise continue son développement. Au printemps prochain, elle lancera un nouveau site Internet à l’attention d’une clientèle plus habituelle : des professionnels.
(1) Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières.