- Environnement

Technicien de rivière H/F

Technicien de rivière H/F

On compte sur le technicien de rivière pour

  • Élaborer les programmes d’entretien et de restauration des cours d’eau
  • Participer au suivi des chantiers
  • Surveiller la qualité des cours d’eau
  • Conseiller les collectivités dans le domaine de la gestion des cours d’eau
  • Encadrer les chefs d’équipe, les agents d’entretien et les gardes-rivières
  • Sensibiliser les élus, les associations (association de pêcheurs, de sport aquatique…), les riverains, les agriculteurs, les industriels
  • Sensibiliser le public

Le profil du technicien de rivière

  • Connaissances en rivière et en milieu naturels
  • Compétences en hydrobiologie et en systèmes d'évaluation de la qualité des eau
  • Connaissance des collectivités territoriales et de leur environnement
  • Capacité d'analyse et de rédaction
  • Ouvert-e au dialogue
  • Capacité d'encadrement d'équipe
  • Pédagogue
  • Diplomate

Les formations possibles

  • BTSA gestion et maîtrise de l’eau
  • BTS métiers de l’eau
  • BTSA gestion et protection de la nature
  • DUT génie biologique option génie de l’environnement
  • Licences professionnelles dans le domaine de l’environnement, de l’eau et des milieux aquatiques
  • Technicien de rivière Gemapi (certification professionnelle de niveau bac + 2)

Les perspectives d'évolution

Évoluer vers un poste de responsable de service.

Où exercer ?

Dans une commune, dans une communauté de communes, dans un syndicat mixte, dans un conseil départemental, dans une entreprise spécialisée du secteur privé.

Quelle rémunération ?

Autour de 20 K€.

Témoignages

Benoît Clair, technicien de rivière des bassins de la Tille et de la Bèze AU CHEVET de la rivière

Restaurer les cours d’eau pour avoir des rivières vivantes et fonctionnelles nécessite de faire coopérer collectivités locales, riverains et usagers… C’est le rôle de Benoît Clair, qui exerce son métier de technicien de rivière sur la Tille, un affluent de la Saône.

Pêcheur, attiré par la vie au grand air, Benoît Clair a obtenu, après son bac S, un BTS gestion et protection de la nature option gestion des espaces naturels au début des années 2000. « J’ai ensuite passé en un an l’option animation nature de ce même BTS, pour le contact avec le grand public », relate-t-il. Un cursus qui lui a permis de trouver du travail dans l’association Saumon-Rhin de la région de Strasbourg. « J’ai participé pendant quinze ans à la réimplantation de poissons migrateurs, comme le saumon atlantique et l’anguille, et au suivi de ces populations : aménagement de passes à poissons pour leur permettre de franchir les barrages,  alevinages, pêches électriques pour le comptage… C’était parfois sportif, avec des descentes en canoë afin de recenser les sites de nidification ! Il y avait aussi un volet pédagogique important, avec des interventions en milieu scolaire : projection d’un diaporama, installation d’aquariums dans les classes, alevinage, visite de la passe à poissons… » Redonner une fonction dynamique aux cours  d’eau Fort de cette première expérience, Benoît Clair a ensuite rejoint la région de Dijon pour y exercer le métier de technicien de rivière au sein de deux collectivités locales : le syndicat mixte de la Tille supérieure, de l’Ignon et de la Venelle (Sitiv) et le syndicat intercommunal de la Tille aval, de la Norges et de l’Arnison (Sitna). Le bassin-versant de la Tille, affluent de la Saône, a été fortement impacté par les activités humaines (agriculture et urbanisme). « Je travaille en lien avec les collectivités, avec les élus et avec les propriétaires à l’entretien et au réaménagement des cours d’eau. L’objectif est de leur redonner leur fonction dynamique, pour leur permettre de remplir leurs fonctions écologiques : épuration des eaux, régulation des crues, biodiversité… Cela passe, par  exemple, par la remise en eau d’un méandre ou par la création d’une frayère. Il y a aussi de l’entretien de berges, de l’élagage et du recépage… Sur le terrain, on voit des opportunités, on réfléchit aux solutions possibles et on monte des dossiers, avant de recruter des entreprises pour effectuer les travaux et d’assurer la maîtrise d’oeuvre. Il faut connaître aussi bien les aspects techniques que le volet administratif. L’un des gros enjeux est la prévention des risques d’inondation. Ce qui est gratifiant dans ce métier, c’est la bonne réactivité des milieux aquatiques : quelques années après un aménagement, on peut observer le retour d’une espèce de poisson qui illustre que l’écosystème a été restauré. »

—— Alexandre CORONEL (Tribune Verte 2916)