Responsable ou Directeur marketing agricole F/H
On compte sur le Responsable/Directeur marketing agricole pour...
- Analyser le marché (les besoins et les attentes des clients) et détecter les opportunités de développement
- Assurer une veille concurrentielle
- Recevoir les fournisseurs
- Élaborer les plans marketing (études de marchés, détermination des cibles, plan d’action)
- Manager les équipes de chefs de marchés ou de produits
- Élaborer et gérer un budget
- Concevoir et mettre en oeuvre la campagne promotionnelle des produits
- Coordonner les actions de communication
- Analyser les résultats de ventes
- Réaliser les bilans des actions marketing et apporter des améliorations
Son profil
- Connaissances des marchés du secteur concerné (agroéquipement, semences, protection des cultures, fertilisation, alimentation animale…)
- Capacité à déceler les tendances du marché
- Maîtrise des techniques commerciales et marketing
- Capacité d’écoute, d’analyse et de synthèse
- Sens du travail en équipe
- Esprit d’initiative
- Autonome
- Maîtrise de l'anglais
Les formations possibles
- Diplôme d’ingénieur agri
- Diplôme d’écoles de commerce/master avec une spécialisation ou une connaissance de l’agriculture
Les perspectives d'évolution
Évoluer vers un poste de directeur·ice des opérations ou intégrer un cabinet de consultant·e·s
Où exercer ?
Chez un semencier, chez un constructeur de matériel agricole, dans une industrie de protection des cultures, dans une coopérative agricole ou viticole, dans une entreprise d’alimentation animale, chez un distributeur agricole…
Quelle rémunération ?
À partir de 30 K€, la rémunération peut dépasser les 40, voire les 50 K€ pour les profils les plus expérimentés et les postes à fortes responsabilités.
Consultez la fiche métier de Responsable ou Directeur marketing agricole sur notre site www.agrorientation.com
Témoignages
Leslie Labardacq-Vivès, responsable marketing agricole, Maïsadour : « OSER LE MARKETING AGRICOLE »
Passée par le terrain pour Maïsadour, Leslie Labardacq-Vivès s’est ensuite orientée vers le marketing, avant d’en prendre la responsabilité pour le pôle agricole de la coopérative. Un poste riche, souvent méconnu des diplômés agricoles.
Elle n’a pas fait d’études spécialisées dans le marketing, et pourtant Leslie Labardacq-Vivès est aujourd’hui responsable marketing agricole de l’une des plus grosses coopératives du Sud-Ouest. Après son Bac S, elle opte pour des études d’ingénieur agricole à l’ESA d’Angers, option production végétale en alternance à la chambre d’agriculture du Gers. « L’alternance répondait à mes envies d’entrer dans la vie active et d’indépendance financière », souligne-t-elle. Après trois ans au sein de la chambre d’agriculture, elle entre à la coopérative Maïsadour dès 2011, comme conseillère en productions biologiques. « Je souhaitais travailler auprès des agriculteurs, pour les accompagner dans leurs pratiques, la gestion d’exploitation, l’appui à la conversion bio. » Au bout de deux ans, elle candidate en interne pour intégrer la nouvelle équipe marketing créée sur la branche productions végétales. « Sur mon ancien poste, je faisais du marketing sans m’en rendre compte, en cherchant à mettre en lumière certains enjeux, en créant des supports de communication, en veillant à mieux accompagner les agriculteurs. » Au départ de sa responsable, en 2017, elle prend les rênes du service. « En école d’ingénieur, j’ai eu des cours de marketing. Mais ce sont surtout les expériences qui m’ont servi à acquérir mes compétences actuelles, ainsi que des séminaires et échanges réguliers par le Club Marketing d’InVivo, puis dernièrement une formation chef de projet digital à la CCI du Pays basque. Être passée par le terrain est aussi un atout pour le réseau interne et la connaissance de certaines réalités. »
Récemment rattachée à la direction générale du pôle, Leslie Labardacq-Vivès reconnaît que le marketing a largement évolué ces dernières années. Des fiches produits et autres catalogues papier, il s’est digitalisé : Web et réseaux sociaux, e-mailing et inbound marketing, sans oublier le déploiement de l’e-commerce depuis deux ans, une petite révolution. « Désormais, nous sommes une équipe de 4 personnes sur le marketing agricole. Ces postes sont très intéressants car polyvalents, en lien direct avec les équipes terrain. Comme pour d’autres métiers de la distribution agricole, les recrutements sont parfois compliqués, avec une image du marketing encore négative car méconnue. Les jeunes diplômés ingénieurs, BTS ou licence agricole peuvent pourtant faire carrière dans le marketing agricole, où l’on cherche souvent des profils mixtes plutôt que des diplômés sortis d’école de marketing ou de commerce. Les défis à relever sont multiples, surtout avec le digital et l’e-commerce, à condition d’avoir un vrai esprit d’analyse et une capacité à travailler en collectif », conclut-elle.
Marc Pontarollo, responsable RH pôle agricole, Maïsadour : Curiosité et travail d'équipe
Avec 4 800 salariés, 5 000 agriculteurs adhérents et 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires, le groupe Maïsadour s’articule autour de 4 pôles : agricole, semences, volaille et gastronomie. « Depuis 2019, le marketing agricole est rattaché à la direction adhérents. Leslie Labardacq-Vivès en a alors pris la direction, car nous favorisons la mobilité en interne, met en avant Marc Pontarollo, responsable RH du pôle agricole. Pour ce type de poste, il est nécessaire d’avoir une capacité à manager une équipe, des compétences en marketing, base de données et statistiques, une curiosité et le goût pour travailler avec les branches techniques : productions animales, grandes cultures, vigne. » Historiquement, Maïsadour choisit de recruter des profils techniques (techniciens/experts agricoles) pour les faire évoluer ensuite vers des fonctions plus spécifiques, comme le marketing. Malheureusement, les recrutements ne sont pas toujours évidents. « La localisation en milieu rural peut être un frein. Pourtant, il y a de vrais défis en marketing à l’heure du digital, avec de vraies attentes. À nous de travailler davantage notre marque entreprise pour mieux attirer les candidats », termine Marc Pontarollo.