Responsabilité sociétale des entreprises : Le b.a.-ba de la RSE
La responsabilité sociétale des entreprises nécessite de s’approprier le vocabulaire : normes ISO 26 000 et ISO 26 030, objectifs de développement durable, matrice de matérialité, parties prenantes et questions centrales.
Définition
La RSE est la responsabilité sociétale des entreprises, également appelée responsabilité sociale des entreprises. Selon la Commission européenne, la responsabilité sociétale d’une entreprise se définit comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». C’est la contribution des entreprises et organisations aux enjeux du développement durable.
LES SEPT QUESTIONS CENTRALES
La norme ISO 26 000 définit le périmètre de la RSE autour de sept questions centrales : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, et les communautés et le développement local.
LA MATRICE DE MATÉRIALITÉ
La matrice de matérialité est un outil qui permet d’identifier et de hiérarchiser les enjeux RSE.
LES PARTIES PRENANTES
Les parties prenantes d’une entreprise sont tous les acteurs qui interagissent avec l’entreprise. Citons notamment les collaborateurs, les clients, les consommateurs, les fournisseurs, les partenaires bancaires, les collectivités locales, les pouvoirs publics.
Les 17 objectifs de développement durable
Dix-sept objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés par l’ONU : éradication de la pauvreté, sécurité alimentaire et agriculture durable, santé et bien-être, éducation de qualité, égalité entre les femmes et les hommes, gestion durable de l’eau pour tous, énergies propres et d’un coût abordable, travail décent et croissance durable, infrastructures résilientes et innovation, réduction des inégalités, villes et communautés durables, consommation et production responsables, lutte contre les changements climatiques, vie aquatique marine, vie terrestre, paix, justice et institutions efficaces, et partenariats pour la réalisation des objectifs. Ces ODD sont déclinés en 169 cibles pour la période 2015-2030.
LA NORME ISO 26 000
La norme ISO 26 000 présente les lignes directrices internationales de la RSE. Elle a vocation à aider les entreprises à contribuer au développement durable. Cette norme a été publiée en novembre 2010. Elle est l’aboutissement de cinq années de négociations entre de nombreuses parties prenantes d’une centaine de pays.
LA NORME ISO 26 030
Depuis décembre 2019, le secteur agroalimentaire a sa propre norme : l’ISO 26 030. Son principal objectif est d’aider les organisations de la chaîne alimentaire à établir une liste de recommandations et à évoluer vers un comportement plus responsable. Cette norme aborde le bien-être animal, le gaspillage alimentaire, le comportement éthique, les parties prenantes, le devoir de vigilance, et le respect des cultures locales. Selon le panorama des industries agroalimentaires, édition 2020, aujourd’hui près de la moitié des entreprises agroalimentaires a mis en place une démarche volontaire en lien avec la RSE.
Quelques dates
1953
Howard Bowen, économiste américain, est désigné comme le père fondateur de la RSE avec son ouvrage intitulé La responsabilité du businessman en 1953.
2001
Par le niais de la loi sur les nouvelles régulations économiques de 2001, les grandes entreprises cotées doivent publier un reporting extra-financier.
2017
Depuis 2017, les entreprises qui dépassent certains seuils doivent élaborer chaque année une déclaration annuelle de performance extrafinancière (DPEF). Avec la loi sur le devoir de vigilance de 2017, les entreprises de plus de 5 000 salariés doivent mettre en place un plan de vigilance.
2019
La loi Pacte de 2019 a renforcé la RSE avec de nouvelles dispositions. Le statut d’entreprise à mission a notamment été créé.