Poursuivre ses études après un BTSA Aménagements paysagers : de multiples cursus
Si le BTSA Aménagements paysagers offre de nombreuses opportunités pour s’insérer dans le monde du travail, il ouvre aussi la voie à la poursuite d’études afin de se spécialiser ou d’acquérir de nouvelles compétences : formations qualifiantes, licences professionnelles, écoles d’ingénieurs… Les pistes sont nombreuses.
Diplôme incontournable dans le secteur du paysage, le BTSA Aménagements paysagers (AP) est dispensé dans de nombreux établissements publics et privés sur l’ensemble du territoire. Accessible en formation initiale, en apprentissage, en formation professionnelle continue et même à distance, ce diplôme permet de s’orienter vers de nombreux métiers : chef d’équipe, conducteur de travaux, technicien en bureau d’études, responsable espaces verts… Des métiers qui s’exercent aussi bien à l’extérieur dans des entreprises du paysage ou des collectivités, que dans des bureaux d’études ou des cabinets d’architecte paysagiste.
Si cette formation de niveau bac +2 offre de nombreuses opportunités pour s’insérer dans le monde du travail, elle ouvre également la voie à la poursuite d’études afin de se spécialiser ou d’acquérir de nouvelles compétences.
Licences pro ou formations qualifiantes ?
Des formations complémentaires (d’une durée pouvant aller de quelques mois à un an) peuvent en effet mener à une spécialisation plus poussée après un BTSA AP. C’est le cas des formations qualifiantes de type « certificat de spécialisation (CS) », comme le CS Collaborateur du concepteur paysagiste, le CS Gestion des arbres d’ornement ou encore le titre homologué « Intendant de parcours de golf ».
De plus en plus appréciées par les recruteurs, les licences professionnelles permettent, en un an après l’obtention du BTSA AP, d’approfondir ses connaissances dans le secteur paysager, de se spécialiser dans un domaine plus précis ou d’acquérir de nouvelles compétences, comme dans le management, par exemple. Ces licences professionnelles, accessibles en formation initiale, en apprentissage ou en formation professionnelle continue, sont aujourd’hui nombreuses et diverses. N’hésitez pas à consulter le site www.agrorientation.com pour découvrir l’ensemble de l’offre en licences pro dans le secteur du paysage.
Différentes voies d’accès vers les écoles d’ingénieurs
Après un BTSA AP, il est également possible de poursuivre vers des études plus longues pour obtenir un diplôme d’ingénieur paysagiste ou un diplôme d’État paysagiste. En France, deux écoles d’ingénieurs préparent au diplôme d’ingénieur paysagiste. Junia – Isa Lille propose la formation d’ingénieur paysage Itiape. Accessible sur dossier, notamment après un BTSA AP (après un entretien de motivation et un test d’anglais), cette formation par apprentissage se déroule sur trois ans.
AgroCampus Ouest à Angers propose également un cursus d’ingénieur en paysage. Plusieurs modalités d’accès s’offrent aux titulaires d’un BTSA AP. Ils peuvent accéder directement à la 2e année par la voie d’un concours qui comporte un examen des dossiers et, éventuellement, une épreuve d’entretien. L’examen des dossiers porte sur les résultats obtenus au baccalauréat et en BTSA. Il leur restera alors quatre années d’études avant l’obtention de leur diplôme d’ingénieur.
Il est également possible d’entrer en 3e année du cursus d’ingénieur, en passant le concours C Bio d’Agro Veto (qui donne accès à des nombreuses écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine des sciences du vivant, de la biologie, de l’agronomie, dont AgroCampus Ouest). Face à la concurrence très rude et au nombre de places limitées (3 places seulement chaque année), il est fortement conseillé de suivre, après le BTSA AP, une classe prépa ATS Bio en un an, pour préparer au mieux ce concours et ainsi mettre le maximum de chances de son côté.
Enfin, l’accès en 3e année peut se faire par le concours Apprentissage qui permettra de suivre les 3 années de formation sous le statut de l’alternance.
Diplôme d’État de paysagiste : passage obligé par un concours commun
Un autre diplôme confère le grade master, au même titre que les écoles d’ingénieurs : il s’agit du diplôme d’État de paysagiste (DEP) qui forme au métier de paysagiste concepteur.
Pour les titulaires d’une BTSA AP, l’accès à cette formation s’effectue par la voie d’un concours à l’École nationale supérieure de paysage (sites de Versailles et de Marseille) et aux écoles nationales supérieures d’architecture et de paysage de Bordeaux et Lille, ainsi qu’à l’ENP-INSA Centre-Val de Loire (École de la nature et du paysage de Blois). Les études durent trois ans après l’admission. Pour augmenter ses chances de réussite à ce concours, il est possible de suivre une année de classe préparatoire ATS Métiers de l’horticulture et du paysage, proposée à Antibes et Montreuil.
Il existe aussi une autre école spécifique de la conception paysagère, l’École supérieure d’architecture des jardins de Paris (Esaj) qui propose un mastère paysagiste (sur 5 ans), reconnu par les fédérations françaises et européennes du paysage. Les étudiants détenteurs d’un BTSA AP ont la possibilité d’entrer directement en deuxième ou troisième année, sous réserve d’un entretien spécifique convaincant.
— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 2977)
Aller plus loin… POURSUIVRE SES ÉTUDES À L’ÉTRANGER : L’EXEMPLE DE L’HEPIA
Avec 28 écoles réparties sur l’ensemble du territoire suisse romand et quelque 21 000 étudiants, la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) est le plus vaste réseau de formation professionnelle supérieure de Suisse. Les HES constituent, avec les hautes écoles universitaires et les écoles polytechniques fédérales, l’un des trois piliers des études supérieures en Suisse. Elles sont plus appliquées et techniques que les autres établissements supérieurs suisses. C’est d’ailleurs ce qui attire nombre d’étudiants qui souhaitent se professionnaliser et travailler sur du concret.
Parmi ses écoles, la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève, ou Hepia, propose un bachelor en Architecture du paysage, formation unique en Suisse romande, qui séduit chaque année de nombreux étudiants, même au-delà de la frontière. « Notre bachelor se déroule sur 3 années à temps plein, explique la responsable des admissions de l’Hepia. Nous accueillons très souvent des étudiants français titulaires d’un BTSA Aménagements paysagers. À noter que pour ces étudiants les places sont limitées et soumises à autorisation de l’institution tutélaire. »
Le diplôme de Bachelor Architecture du paysage, qui délivre un titre suisse « University de Bachelor » (180 ECTS), est reconnu par les fédérations des architectes paysagistes, aussi bien en Suisse qu’à l’international. « Plus de 97 % de nos étudiants trouvent un emploi dès l’obtention de leur diplôme, précise Natacha Guillaumont, responsable de la filière architecture du paysage à l’Hepia. Majoritairement en Suisse romande, puis en région frontalière (Haute-Savoie, Ain, Rhône), ainsi que dans toute la France. » Pour en savoir plus sur cette formation et sur les conditions d’admission, rendez-vous sur www.hesge.ch/hepia
Zoom sur… QUELQUES EXEMPLES DE LICENCES PROFESSIONNELLES
- Aménagement du paysage
- Aménagement du paysage, option collaborateur du concepteur paysagiste
- Aménagement du paysage, option collaborateur du gestionnaire de chantiers paysagers
- Aménagement du paysage, mention infographie paysagère ou gestion de projets paysagers
- Aménagement paysager : conception, gestion, entretien - écopaysage végétal urbain
- Aménagement paysager : conception, gestion, entretien, parcours gestion durable des arbres et des arbustes en aménagement paysager
- Gestion des aménagements paysagers : développement durable et biodiversité
- Aménagement paysager : gestion et management de chantiers d’aménagement de l’espace
- Management des organisations, spécialité administration et gestion des entreprises du paysage
- Manager en entreprises d’horticulture et de paysage