Michael Paetzold « Nous aidons nos clients à faire le vin qu’ils veulent »

Michael Paetzold « Nous aidons nos clients à faire le vin qu’ils veulent »

La société Michael Paetzold fêtera cette année ses trente ans… Spécialisée dans les traitements physiques respectueux du vin, l’entreprise recherche régulièrement des techniciens de prestations vinicoles qui se déplacent dans les domaines et les châteaux pour réaliser des filtrations, des mises en bouteille ou bien du reconditionnement sur mesure.

Tout comme Michael Paetzold à ses débuts en 1990, les techniciens de prestations vinicoles de la société, qui porte aujourd’hui son nom, continuent à se déplacer dans les domaines et les châteaux avec leurs équipements oenotechniques dans leur camion. Alors qu’au départ, le créateur de la société basée à Cadaujac (Gironde) proposait uniquement un service de clarification des vins avec son filtrepresse, aujourd’hui, l’entreprise propose 29 prestations oenologiques. Avec ses outils développés en interne, la société peut réaliser différents traitements physiques respectueux du vin : filtration, clarification, gestion de l’oxygène, mise en bouteille, reconditionnement de grands millésimes… « Nous sommes leader sur le marché des prestations oenologiques, affirme Jonathan Gabilondo, chargé de communication chez Michael Paetzold. Nous nous positionnons en tant qu’expert oenotechnique auprès de nos clients. Nos chantiers sont préparés sur mesure. »

L’entreprise, dont l’innovation est un axe stratégique majeur, développe de nouveaux outils pour répondre aux problématiques de la filière. Ainsi, elle a été récompensée récemment pour son unité d’oxydation contrôlée des moûts. Son service R & D/ conception oenotechnique, composé de quatre personnes, est basé au siège de l’entreprise, où se trouvent également le service qualité (deux personnes), les fonctions supports, mais aussi l’atelier de fabrication (dix personnes : soudeurs, électriciens…). Si aujourd’hui, la société Michael Paetzold se qualifie comme un concepteur, un prestataire et un constructeur de solutions oenotechniques, son premier métier est celui de prestataire. Les techniciens de prestations vinicoles représentent d’ailleurs près de la moitié des 150 employés de l’entreprise. Ces salariés sont répartis dans les cinq agences de la société situées dans les bassins de production viticole français. « Leurs missions sont bordées par les chargés d’affaires, qui sont entre trois et quatre par agence et qui travaillent en relation directe avec les clients, expliquet-il. Quand le client soulève des besoins, le chargé d’affaires trouve la prestation adaptée et cadre avec lui les paramètres. Ensuite, il informe le technicien, puis ce dernier se déplace avec l’outil. »

Les techniciens, pilotes de la prestation

Dans le cadre de son développement, Michael Paetzold cherche régulièrement à recruter des techniciens de prestations vinicoles, et cela n’est pas toujours simple. L’entreprise recherche des profils autonomes ayant une formation technique de niveau bac + 2. En fonction du type de prestation, les techniciens se déplacent à domicile pour un ou plusieurs jours, seuls ou parfois en équipe. « Nous aidons nos clients à faire le vin qu’ils veulent. Les techniciens sont les pilotes de la prestation, ils doivent être à la pointe. Leur poste comporte de nombreuses responsabilités », précise Jonathan Gabilondo. Une fois embauchés, tous sont formés en interne. « Ils viennent à Cadaujac durant quelques semaines, puis ils retournent en agence. Ensuite, les nouveaux travaillent en binôme jusqu’à ce qu’ils puissent être autonomes
», indique-t-il. Progressivement, ils développent ainsi leur savoir-faire oenologique. En novembre dernier, pour la première fois, l’entreprise et son agence Méditerranée ont souhaité recruter des techniciens de prestations vinicoles à travers un jobdating organisé dans le cadre du Salon Sitevi à Montpellier. « Notre agence Méditerranée connaît une grande croissance. Elle a déjà dû refuser des prestations car ils n’étaient pas assez nombreux », justifie-t-il. C’est à cette occasion qu’il a découvert l’APECITA, le co-organisateur de l’événement. Lors du jobdating, le responsable d’agence a ainsi rencontré cinq candidats et a pu recruter une personne. Si le chargé de communication reconnaît qu’ils auraient souhaité embaucher davantage de personnes, l’expérience leur a plu. Michael Paetzold a ainsi renouvelé l’expérience avec l’APECITA lors du jobdating organisé lors du Salon Sivalà Angers. À l’avenir, Jonathan Gabilondo estime que d’autres méthodes pourraient être développées par l’entreprise : « Nous avons besoin d’aller dans les lycées, de voir les jeunes en BTS, pour expliquer notre vision du métier. À nous, en tant que prestataire leader, de valoriser nos fonctions ! »

—— Caroline EVEN (Tribune Verte 2930)

EN CHIFFRES

  • 1990 : création de l’entreprise
  • 29 prestations oenologiques
  • 19 équipements vinicoles et environnementaux
  • 80 % du chiffre d’affaires sont réalisés grâce aux prestations oenologiques, et 20 % proviennent de la vente des équipements
  • 14 000 chantiers oenologiques par an
  • 7 000 clients : domaines, châteaux, caves coopératives et négoces (Europe, Amérique et Afrique)
  • 1 siège social, à Cadaujac (Gironde)
  • 5 agences en France (Aquitaine, Bourgogne, 2 en Centre-Val de Loire, Méditerranée)
  • 2 agences dans le monde (Espagne, Afrique du Sud)
  • 150 employés, dont plus de 60 techniciens de prestations vinicoles

LE BRONZE POUR SON UNITÉ D’OXYDATION CONTRÔLÉE DES MOÛTS

La société Michael Paetzold a obtenu deux médailles de bronze lors des concours Sitevi innovation awards 2019 et Sival innovation 2020 pour son unité d’oxydation contrôlée des moûts. Cet équipement a été développé afin de lutter contre les problématiques de vieillissement prématuré des vins blancs et rosés. Son principe de fonctionnement repose sur l’injection d’une dose d’oxygène au moût de façon adaptée, répétable, rapide et sécurisée. « Nous avons étudié, pour chaque cépage, la sensibilité du moût à l’oxygène. Ce savoir ainsi que notre science de l’oxygène du vin ont été intégrés à cette unité pour apporter une réponse précise au vieillissement prématuré », souligne l’entreprise française.