Le contrat d’engagement jeune : Un tremplin vers l’emploi durable

Le contrat d’engagement jeune : Un tremplin vers l’emploi durable

Dernière réforme sociale du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le contrat d’engagement jeune a été lancé le 1er mars. Ce dispositif de suivi et d’accompagnement a pour objectif de favoriser l’entrée en emploi durable des jeunes décrocheurs.

Présenté par le Gouvernement en novembre 2021, le contrat d’engagement jeune (CEJ) a été officiellement lancé le 1er mars dernier. Un lancement couronné de succès, puisque mi-avril quelque 65 000 jeunes avaient d’ores et déjà opté pour ce nouveau dispositif : plus de 40 000 chez Pôle emploi et 25 000 dans les missions locales, selon des chiffres recueillis par le quotidien Les Échos.

Le CEJ est destiné aux jeunes de moins de 26 ans sans emploi, qui ne sont pas en formation, qui ne font pas d’études supérieures, qui sont confrontés à une difficulté d’accès à l’emploi durable et qui souhaitent s’engager dans un parcours vers l’emploi. Il est accessible jusqu’à 29 ans pour les jeunes en situation de handicap.

Parcours personnalisé

S’inscrivant dans la continuité du plan « 1 jeune, 1 solution » lancé en juillet 2020, ce contrat a pour objectif une entrée plus rapide dans l’emploi grâce à un accompagnement personnalisé et soutenu. Le CEJ propose un parcours personnalisé qui peut durer de six à douze mois en fonction du profil, pour aider les jeunes à définir leur projet professionnel et à trouver un emploi. La durée de l’accompagnement peut exceptionnellement aller jusqu’à 18 mois en fonction des besoins du jeune. Il commence par un diagnostic initial approfondi permettant de mieux comprendre la situation du jeune, ses motivations et compétences, ses difficultés d’accès à l’emploi durable et ses souhaits en matière d’emploi. Chaque bénéficiaire est suivi tout au long de son parcours par un conseiller, jusqu’à ce qu’il trouve un emploi durable. Les jeunes s’engagent à suivre un programme de quinze à vingt heures par semaine, composé de différents types d’activités : formation qualifiante ou préqualifiante, mission d’utilité sociale, appui à la recherche d’emploi…

Immersion en entreprise

Dans le cadre du CEJ, les entreprises ont la possibilité d’accueillir des jeunes en immersion pour une période allant de un jour à un mois afin de leur faire découvrir un métier, d’enrichir leur expérience, mais aussi de valider un projet professionnel. Une opportunité pour les jeunes de prouver leur motivation et leur implication à l’employeur avant une éventuelle embauche ou signature d’un contrat d’apprentissage. C’est aussi l’occasion pour l’entreprise d’évaluer et de former avant de recruter. Le dispositif permet aux bénéficiaires de percevoir une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois, conditionnée au respect de leurs engagements : présence aux actions prévues, etc. Une allocation qui n’est pas cumulable avec le revenu de solidarité active et sera réduite ou supprimée lorsque le jeune disposera d’autres sources de revenu supérieures à 300 € par mois : stage rémunéré, allocation-chômage, etc. À l’issue du CEJ, lorsque le jeune accède à l’emploi, l’accompagnement par le conseiller référent peut se poursuivre afin de sécuriser l’insertion professionnelle du jeune dans l’entreprise.

— Ian FAFET (Tribune Verte 2989)