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Gaec du Midi : Concilier le bien-être des animaux et des salariés

Gaec du Midi : Concilier le bien-être des animaux et des salariés

Le point d’honneur du Gaec du Midi, qui élève 70 montbéliardes, est d’assurer la quiétude des vaches et le confort des salariés. Depuis 2013, le Gaec met en place différents dispositifs qui ont porté leurs fruits : habituer les animaux à la présence de l’homme et d’objets divers ou repenser l’ergonomie de la fromagerie.

«Prendre le temps de se poser, réfléchir aux contraintes et trouver des solutions », ainsi va la devise de Nicolas Guittard, producteur-affineur de saint-nectaire fermier AOP au Gaec du Midi. À l’aide de son équipe, il met en place différentes actions pour dépénibiliser le travail de ses salariés et associés ou assurer la quiétude des 70 montbéliardes en lactation. Nicolas Guittard, l’un des trois chefs de l’exploitation, raconte que tout s’est déclenché en 2013, lorsqu’ils construisaient le séchoir en grange : « Cet hiver-là, nous passions moins de temps avec nos animaux. À la sortie des jeunes au printemps, ils étaient très peureux. » Les exploitants se sont alors remis en question sur leur mode de fonctionnement.

Des animaux moins peureux et plus dociles

Ils ont fait appel à Pauline Garcia, éthologue et éleveuse dans le Cantal, afin de se former à la relation homme-animal. Peu à peu, ils ont mis en place différentes actions, à commencer par des objets sur lesquels les vaches peuvent se gratter. Pour limiter le stress, les éleveurs ont également habitué leurs vaches, dès la naissance, à la présence d’un mannequin humain dans l’aire paillée.

« Nous passons aussi beaucoup de temps avec nos bêtes au quotidien : nous leur passons la brosse et les récompensons chaque fois qu’elles font des gestes adaptés à notre demande, assure Nicolas Guittard. Toutes ces actions ont rendu nos animaux moins peureux, plus patients et plus dociles. C’est plus facile de les faire rentrer dans la salle de traite ! » Un avantage pour le bien-être du troupeau, mais aussi un gain de temps pour les salariés.

D’ailleurs, eux aussi ont bénéficié de changements pour rendre leur travail plus agréable. En effet, le Gaec souhaite que les salariés et associés s’y sentent le mieux possible. En 2019, un étudiant en ergonomie, Romain Domingues, a accompagné le Gaec du Midi pour réaménager la fromagerie.

Repenser l’atelier pour gagner en confort physique

L’atelier a été entièrement repensé afin de gagner en confort physique, notamment pour limiter la rotation du poignet et les charges en hauteur. « Tout l’atelier fonctionne sur des chariots qui peuvent être mis sur un mat électrique pour faire une mise à niveau automatique de nos piles de fromages », présente Nicolas Guittard. Ces changements ont été possibles grâce à l’étudiant ergonome, mais aussi aux idées des salariés : « Il faut comprendre les contraintes et être à l’écoute des uns et des autres », conclut Nicolas Guittard.

— Amélie DI BELLA (Tribune Verte 3025)

Vivea : Formations en bien être animal : obligatoire pour les exploitants référents

Vivea, fonds d’assurance formation, finance des formations aux chefs d’exploitation
agricole qui cotisent en moyenne 110 € chaque année pour la formation professionnelle
continue. Dans son plan stratégique 2021-2026, l’une des cinq grandes priorités de Vivea
concerne la préservation du bien-être animal, pour lequel Vivea finance des formations.
« Une variété de thématiques peuvent être couvertes en fonction des besoins des
éleveurs », précise Béatrice Dingli, directrice de Vivea. Elle indique que « plusieurs axes
de formation ont été définis : approche globale sur le bien-être animal, prévention de la
souffrance, observation des animaux, soins et maintien de la santé des animaux et enfin
l’environnement de l’élevage ». Ces formations sont obligatoires pour les référents bienêtre
animal, nommés dans chaque exploitation porcine ou aviaire. Ainsi, le référent doit
assister, au minimum, à sept heures de formation tous les sept ans, sur une thématique
de son choix en bien-être animal. « L’éleveur peut bien entendu assister à plus de
formations s’il le souhaite, ajoute Béatrice Dingli. Bien qu’elles ne soient pas obligatoires
pour les autres élevages (ovins, bovins, caprins, équin, etc.), nous les proposons
également. » Dans 80 % des cas, Vivea finance l’intégralité du prix de la formation.