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Florian Solaïni, gérant et fondateur de FG Reptiles Éleveur de reptiles : Faire de sa passion son métier !
Florian Solaïni, éleveur de reptiles, a su transformer sa passion d’enfance en une entreprise grandissante. Pour l’épauler au quotidien dans l’élevage, le soin et la commercialisation de ces animaux atypiques, il emploie deux personnes, dont une apprentie. Il partage ici son parcours et son goût pour la transmission de connaissances et la vulgarisation auprès d’un public de plus en plus large.
«Je ne pourrais même pas dire quand est née ma passion pour les reptiles, confie Florian Solaïni, gérant et fondateur de l’entreprise FG reptiles à Cherbourg. J’ai l’impression qu’elle a toujours été là ! » À l’âge de 9 ans, ses parents lui offrent ses premiers serpents, témoignant de la confiance qu’ils avaient en son sérieux et sa volonté de soigner ses nouveaux compagnons. Ce cadeau marquera le début d’une collection personnelle qui ne cessera de croître.
Florian Solaïni ne se destinait pourtant pas initialement à une carrière en herpétologie. Après un Bac en comptabilité, il poursuit avec un BTS en banque et assurance. Il travaille ensuite pendant un an et demi dans le secteur de l’assurance avant de se tourner vers la vente de meubles et la conception de cuisines. « Parallèlement à mon travail, je continuais à faire grandir ma collection personnelle de reptiles, explique-t-il. Mais, au bout d’un moment, je n’avais pas assez de temps et d’énergie pour me consacrer aux deux, alors j’ai fait le choix de ma passion. »
Jusqu’à 5 000 reptiles par an
Avant de pouvoir ouvrir son élevage professionnel, l’éleveur suit les formations obligatoires pour obtenir un certificat de capacité. En 2019, il crée enfin son entreprise, FG Reptiles, diversifiant ses activités entre l’élevage des serpents, geckos et autres lézards, le négoce et la vente de matériel et de nourriture pour reptiles. Son site s’adresse tant aux particuliers français qu’à des investisseurs étrangers, notamment en Chine, au Japon et aux États-Unis. « Nous vendons environ 5 000 animaux par an, et nous en produisons entre 1 000 et 2 000 selon les années », précise-t-il. Dans un bâtiment de 120 m², équipé de terrariums et de racks, il gère une installation professionnelle avec deux salariés à plein temps : une apprentie en Bac pro technicien de vente en animalerie et une personne en charge, plus spécifiquement, du site Internet et de la relation clientèle. Des équipements et une équipe qui pourraient bien s’étoffer à l’avenir, puisque le jeune chef d’entreprise constate un réel engouement : « Chez nous, le problème n’est pas de vendre des animaux, mais d’en avoir assez à vendre. »
Une mission de conseil et de vulgarisation
Au-delà de la simple commercialisation, Florian Solaïni et son équipe s’efforcent de fournir un maximum de conseils à leurs clients. Son blog, riche en articles informatifs, partage régulièrement les bonnes pratiques d’élevage et de maintenance, mais il démystifie aussi les reptiles. « Je me vois comme un vulgarisateur qui essaye de faire comprendre au plus grand nombre que, non, les serpents et les lézards ne sont pas des animaux dangereux ou sales, explique-t-il. Selon moi, les reptiles sont seulement des incompris. Or, au fond de chaque incompris, que ce soit un animal ou un humain, je reste persuadé qu’il se cache quelque chose d’exceptionnel ! »
— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3046)