Chef de culture légumières H/F

Chef de culture légumières H/F

On compte sur le Chef de culture légumières H/F

  • Organiser la production de légumes en lien avec l’équipe commerciale
  • Surveiller les indicateurs agronomiques (nutrition, irrigation, maladies)
  • Produire des légumes de qualité en respectant les délais et les coûts
  • Maintenir les certifications et assurer la traçabilité des cultures et des intrants
  • Expérimenter des pratiques innovantes

Le profil du Chef de culture légumières H/F

  • Connaissances en agronomie
  • Sens de l’observation
  • Disponibilité
  • Goût pour l’informatique et la gestion réglementaire
  • Capacité d’anticipation et d’adaptation
  • Aptitude à la gestion du personnel
  • Organisation et réactivité

Les formations possibles

  • BTSA productions horticoles
  • Licence pro
  • Ingénieur horticole
  • CS maraîchage
    N.B. : le Certiphyto est très souvent exigé

Où exercer ?

Dans une exploitation, une association d'insertion, un centre de recherche...

Ses perspectives d'évolution

Le chef de cultures légumières peut choisir de se spécialiser dans une culture précise au sein d’une exploitation de plus grande taille. En développant ses compétences d’encadrement et de gestion, il peut devenir responsable de site, directeur, ou décider de s’installer à son compte. Avec des aptitudes au conseil et à la communication, il peut accéder aux postes de technicien en cultures légumières au sein d’une organisation professionnelle, de formateur ou de commercial.

Quelle rémunération ?

Autour de 20 K€ en début de carrière, la rémunération peut atteindre 25 K€, voire dépasser les 30 K€ pour les profils les plus expérimentés, notamment dans les grandes exploitations ou techniquement à la pointe.

Témoignages

« L’alternance a été un vrai tremplin pour l'emploi » Khalid Bouharcha, chef de culture concombre-tomate sous serre

Khalid Bouharcha, jeune chef de culture dans la Sarthe, a baigné dans la production légumière dès son plus jeune âge. C’est en accompagnant sur le terrain son père, producteur de légumes au Maroc, que le jeune homme a choisi sa voie : « Celle de nourrir les gens », comme il aime à le raconter. C’est donc tout naturellement qu’après son Bac scientifique, il a suivi au Maroc une formation de technicien horticole, l’équivalent du Bac pro en France. Sorti major de sa promotion, il lui est offert la possibilité de poursuivre ses études à l’étranger. Une opportunité qu’il saisit en s’inscrivant au lycée du Fresne à Angers pour y passer un BTSA production horticole. « J’ai eu envie de poursuivre mes études par une licence pro management des entreprises d’horticulture et du paysage, et l’entreprise dans laquelle j’ai effectué mes stages de BTS a accepté de me prendre en alternance », explique Khalid Bouharcha. Malheureusement, cette entreprise ne peut pas lui proposer le poste de chef de culture tant espéré. Mais Khalid se met avant la fin de sa formation en recherche d’emploi. « J’ai envoyé trois candidatures dans trois entreprises différentes et j’ai reçu à chaque fois réponse positive. L’alternance a été un vrai plus dans mon CV, car elle m’a apporté une expérience professionnelle très concrète. » Depuis le mois de septembre, le jeune homme de 23 ans occupe donc le poste de chef de culture concombre-tomate sous serres dans une entreprise sarthoise. « Au quotidien, je dois gérer les cultures, l’arrosage, la gestion climatique des serres afin de produire des légumes sains et de qualité. J’encadre également une équipe de quatre à six personnes pour laquelle je dois gérer les plannings. Mais ce qui me plaît surtout, c’est la vision à long terme de l’entreprise. Pour répondre aux attentes du marché et des consommateurs, on m’a fixé comme objectif de viser le zéro résidu de pesticides. Aller chercher d’autres modes de protection, se renseigner sur ce qui se fait ailleurs, c’est passionnant et motivant ! »

Des initiatives pour responsabiliser les élèves - Lycée agricole de Gignac (Hérault)
Le lycée agricole de Gignac propose deux offres de formation en production horticole : un Bac pro et un BTSA. Chaque année, l’établissement accueille en BTSA une quinzaine de nouveaux élèves aux profils variés : titulaires d’un Bac pro, jeunes bacheliers de filière générale ou STAV et même des étudiants en phase de réorientation. L’enseignement dispensé vise aussi bien à améliorer leurs connaissances en biologie, en agronomie, en techniques horticoles qu’à leur faire appréhender le fonctionnement global d’une exploitation et la structuration des filières et des marchés. Au-delà des quatorze semaines de stage, les élèves peuvent mettre en pratique leurs apprentissages au quotidien au sein même du lycée qui dispose notamment d’un verger, de serres et de surfaces dédiées au maraîchage. « Nous avons également des ruches, ce qui nous permet de sensibiliser les élèves à la protection des pollinisateurs, explique Guillaume Ségala, directeur adjoint de l’établissement. Nous travaillons actuellement sur la mise en place d’une parcelle de 2 ha en agroforesterie. Tout est support à enseignement et à montrer à nos élèves à quel point l’agriculture peut être innovante. Notre spécificité est également d’avoir créé, depuis plusieurs années, l’association Hortignac, entièrement gérée par les élèves du BTSA production horticole. Ils s’occupent de la production et la vente des végétaux et chaque élève est d’astreinte une semaine entière au cours de l’année. Cela les fait gagner en autonomie et leur permet aussi de s’exercer à la gestion de personnel puisqu’ils doivent à cette occasion encadrer un élève de Bac pro. Le fait que les recettes leur permettent de financer leur voyage d’étude est une motivation supplémentaire. » Les précédentes promotions ont ainsi pu découvrir Madère, Chypre ou encore la Sicile, et cela a semble-t-il donné le goût du voyage à certains car ils sont de plus en plus nombreux à partir découvrir l’horticulture hors de nos frontières et à s’enrichir de nouvelles expériences avant de s’insérer dans la vie active comme chef de culture, conseiller ou technicien d’expérimentation, de s’installer ou encore de poursuivre leurs études vers une licence pro, voire une école d’ingénieurs. À noter que le confinement semble avoir suscité un engouement pour la production horticole, marquant, peut-être un certain retour à la terre.