-
Centre de formation du Doubs : Plus de professionnels
Le centre de formation de Châteaufarine, dans le Doubs, propose un large éventail de formations bois et forêt, en relation étroite avec les besoins de la filière. Afin de les satisfaire au mieux, des adaptations pédagogiques régulières sont nécessaires.
L’Eplefpa de Besançon est composé de quatre entités réparties sur deux sites : le lycée Granvelle, une exploitation agricole et les deux centres CFPPA et CFAA de Châteaufarine. Ces derniers fonctionnent en forte synergie (groupes mixtes), conduits par une direction commune. Ils proposent des formations liées à la filière forêt-bois, mais aussi des spécialités dans les secteurs de l’aménagement paysagers, de l’environnement, de l’agriculture, de l’alimentation et du commerce. L’établissement accueille 480 apprentis, toutes disciplines confondues. Tous les niveaux et métiers sont représentés, depuis le BPA travaux forestiers jusqu’à la licence conseil forestier. Un master chef de projets de la filière forestière ouvrira même à la rentrée prochaine, « car certains professionnels ont besoin de remplacer des cadres ou d’avoir des bras droits qui vont gérer la diversification de leurs activités », explique Michel Guyot, le directeur de l’établissement.
Des formations à succès
Si l’établissement affiche des formations bien remplies, certaines sont plus prisées que d’autres. C’est le cas pour les apprentis en brevet professionnel bûcheronnage ou débardage, mais un peu moins pour la sylviculture. « C’est un peu le défi pour les jeunes d’abattre un arbre, à un âge où ils voient moins bien l’intérêt à long terme des plantations », constate Michel Guyot. C’est pour cela que le CFPPA a développé, en partenariat avec d’autres acteurs de la filière, le projet Silva Numerica qui consiste à faire pousser virtuellement une exploitation forestière. Au niveau BTS, la spécialité gestion forestière rencontre toujours autant de succès, d’autant plus que les jeunes inscrits en Bac pro forêt peuvent poursuivre avec ce diplôme. Les effectifs sont d’environ 25 élèves par classe. À l’inverse, le BTS commerce des produits bois et forêt reste mal connu : « La formation propose une double compétence forêt et bois et il s’agit davantage de relations commerciales avec des propriétaires ou des élus que de commerce pur », explique Michel Guyot, tout en précisant qu’une sensibilité particulière pour les produits bois est plus importante que des facilités en communication pour s’engager dans ce métier.
Ingénierie de formation pointue
Le centre de Châteaufarine doit régulièrement adapter ses contenus et son organisation aux besoins de la filière. Par exemple, les apprenants sont mélangés depuis toujours entre formations initiales et formation continue : les élèves mineurs peuvent se sentir considérés comme de véritables salariés, ce qui renforce leur implication. Pour répondre à des demandes spécifiques, l’équipe du centre envisage des sessions directement dans les entreprises. Ce serait le formateur qui se déplacerait, plutôt que l’apprenant ,pour des postes en tension comme les unités de sciage. Les contenus aussi s’adaptent aux problématiques environnementales. Michel Guyot confie : « Les jeunes y sont de plus en plus sensibles, nous avons des cours spécifiques à ce sujet et dans la sylviculture, c’est inhérent au cursus. »
— Marc GUILBAUD (Tribune Verte 3018)
Un centre connecté avec les professionnels
Pour présenter cet éventail de possibilités, le CFPPA sera présent au Salon Euroforest sur un stand commun avec l’école forestière d’Étang-sur-Arroux (Saône et Loire). Le Salon représente pour l’établissement une occasion exceptionnelle de montrer l’attractivité des métiers de la forêt et du bois et la diversité des formations proposées. « Notre centre de formation est l’outil des professionnels », explique fièrement Michel Guyot, qui souhaite profiter de l’occasion pour rentrer plus facilement en contact avec ses partenaires habituels et trouver des maîtres d’apprentissage. Il souhaite surtout rester à l’écoute des besoins et des dernières tendances sur le marché du travail, pour les traduire à l’avenir en projets de nouvelles formations.